27 mars 2024
SIG Géomatique

Comprendre les forêts et les espaces forestiers pour la géomatique

La forêt a une infinité de relations qui fait en sorte que le milieu fonctionne par sa propre dynamique en dehors de celle imprimée par l’homme.

La forêt correspond à un couvert arboré de plus de 10% sur au moins un demi-hectare. L’arbre étant défini comme une plante perenne avec une seule tige atteignant au moins 5 mètres à maturité ( Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Cette définition prise au sens universel est différente selon les pays en fonction du climat y régnant. Pour d’autres, on va la définir comme des terrains comportant une couverture végétale dans laquelle prédominent les arbres, arbustes et autres espèces susceptibles de fournir des produits autres qu’agricoles.

les grands ensembles de la forêt qui existent nous exigent de parler des forêts plutôt que de la forêt tout court. Dans cet ensemble, on note des types de forêts caractérisés par un couvert végétal différent d’une forêt à l’autre. il s’agit de la forêt mature, la forêt jeune, la forêt sèche (certains se demandent bien comment une forêt peut être sèche), la forêt secondaire, la forêt tempérée, la forêt dense humide, la forêt sempervirente (LETOUZEY R., 1985), la forêt communautaire et bien d’autres.

Les espaces forestiers sont reconnus pour être des espaces en mutation. Dans mutation, il y a l’idée de changement et de progressivité du fait de passer d’un état à un autre;  état qu’on pouvait considérer comme état initial à un autre. Ce qui change dans le domaine forestier, c’est son couvert, sa densité, la raréfaction de certaines espèces, sa superficie ou encore l’exploitation industrielle de l’espace forestier. La mutation renvoie aussi aux transformations qui affectent le paysage forestier et bien entendu un certain nombre de causes qui soutend la dynamique des forêts.

L’expression forêt mature a pris le pas sur le terme forêt vierge parce que cette dernière a cessé d’être naturel du fait d’avoir subi beaucoup de modifications. Elles sont devenues des entités anthropiques ou humanisées. On observe aujourd’hui, le recul des forêts surtout en milieu tropical et équatorial. Autant la forêt est menacée, autant  elle résiste au temps et aux mutations en se regénérant, c’est le principe de la résilience.

Dès lors une différence fondamentale est à faire entre le fonctionnement de la forêt et les fonctions de la forêt. Le deuxième, est lié aux fonctions écologique, économique, sociale et protection de la forêts. Ces fonctions sont largement utilisées par le programme REDD+ pour apporter des solutions aux changements climatiques. Le fonctionnement des forêts est quand à lui, liée aux aménagements forestiers et aux plans de zonage. Le zonage apporte l’empreinte de l’aménagement et du changement de la forêt. Celle-ci est découpée de manière volontariste pour atteindre une finalité fixée par l’aménagement du territoire. Le fonctionnement de la forêt obéit donc au découpage du milieu forestier en forêts aménagées ou en aires protégées. Cet aménagement forestier se reconnait dans les termes communément appelé UFA (Unité Forestière d’Aménagement). Ce fonctionnement est assimilable à la dynamique du milieu forestier. L’outil utilisé pour découper la forêt est le zonage. L’espace forestier n’est pas que les arbres, c’est aussi l’interface entre les ressources forestières et les populations. Le rôle de l’aménagement forestier est de régénérer la forêt en prélevant des taxes et des recettes nécessaire à l’économie et au développement local.

Exemple du fonctionnement d’un espace forestier en UFA

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