1 septembre 2025
Phanuella Djanteng
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Phanuella Djanteng, experte en gestion environnementale des données carbone.

…Il faut combiner le géospatial et la donnée de terrain…

Quelles est l’importance d’une formation sur le calcul du carbone forestier ?
Ce séminaire dote en aptitudes pour faire l’inventaire du stock de carbone capté par les données géospatiales dans les forêts et les valoriser avec l’apport de l’intelligence artificielle. Les travaux ont permis d’accorder nos informations et connaissances sur les innovations technologiques et expériences d’utilisation d’intelligence artificielle (IA) pour le suivi des écosystèmes forestiers et du carbone au Cameroun. Il nous est désormais possible d’identifier les besoins, limites et opportunités dans l’application des technologies géospatiales et l’IA, dans le suivi des écosystèmes forestiers et du carbone au Cameroun, d’explorer des pistes de déploiement, de formation et de co-construction d’outils d’IA au service des forêts, de la nature et du climat au Cameroun. La gestion des forêts présente donc un fort potentiel d’enrichissement et d’atténuation du changement climatique.

Comment comptez-vous avec ces éléments suivre et protéger les forêts ?
Les technologies géospatiales ne suffisent pas pour avoir l’information dont on a besoin. Il est question de données de terrain et scientifiques vérifiables. C’est pour ce partage qu’on a mis ensemble des universitaires, chercheurs et autres experts pour un travail d’équipe, pour mettre en place une technologie qui sera au service des différentes administrations. Le monde est très dynamique avec de nombreuses avancées technologiques et des systèmes de travail qui changent. L’IA est une innovation qui facilite l’analyse des données. En utilisant les systèmes d’IA, on a de meilleures analyses pour une meilleure protection de nos forêts. Le travail que nous menons en commun va produire en permanence des éléments de données sur les questions pratiques : comment se portent nos forêts ? Quelles actions
de protection, de conservation et de restauration mener pour les sauvegarder et quels types d’actions mener pour rechercher et capter les financements climatiques avec le meilleur apport pour les États et les communautés locales ou riveraines ?

Comment ces données contribueront- elles à capter ces financements climatiques ?
Ces données vont aider dans la mobilisation des financements climatiques. Il est important que les Etats sachent où se trouvent leurs puits de carbone, où est ce qu’ils priorisent les actions de protection des forêts et du terrain. Cela permet de savoir classer les forêts, qu’elles soient primaires, secondaires, etc., savoir ce qu’elles regorgent surtout comme données à haute valeur de conservation, avoir des détails sur les zones où il y a le plus de carbone stocké ou en termes aussi d’émissions. Après analyses géospatiales, nous avons la possibilité de pouvoir identifier les zones prioritaires pour les actions comme la restauration.

Propos recueillis par Honoré FEUKOUO. Cameroon Business Today N°421



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