Opinions

L’apport de la géolocalisation dans le suivi des patients atteints du Covid-19.

Les informations émises par les smartphones des patients ont servi à freiner la propagation du virus

La crise sanitaire dans laquelle le monde entier fait face actuellement montre non seulement les limites de nos systèmes de santé en terme de capacités à accueillir les patients mais aussi les techniques pour (systèmes de soins de santé) à comprendre et à cerner la progression de l’épidémie. Cette dernière notion ayant été laissée par l’Organisation Mondiale de la Santé pour adopter le terme de pandémie.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et montrent la brutalité et la rapidité avec lesquelles les gens sont contaminées: Une contamination rapide, violente et en masse. Si les décès ne peuvent pas être établis en fonction des contaminations. Ces décès en masse tout comme les contaminations varient en fonction des pays.

A la date du 28 mars 2020, L’Italie enregistre en 24 heures 1 000 décès (RaiNews24) pour 80 543 cas positifs recensés, avec un bilan à cette date de 9 134 morts. Les Etats-Unis dont l’OMS dit être l’épicentre de l’épidémie de Covid-19 enregistre 1 707 décès pour la barre des 100 000 contaminés atteints et dépassés en quelque heures. La France 1 995 décès pour 32 944 contaminés. Un bilan général fait état de plus de 25 000 morts à travers le monde pour tous les pays de la planète déjà contaminés. Dans tous les cas, chaque pays présente un visage de la maladie avec ses peurs, ses craintes, ses morts en masse, ses paniques: Un visage qui est différent d’un pays à l’autre pays.

Le virus SARS-CoV-2 (responsable de la maladie Covid-19) profitant de la mobilité des personnes pour se propager tient sur tout et presque tout avec des heures de vie égalent aux jours. La stabilité de ce virus qui se traduit par le temps dont le virus reste infectieux (survie) dépend des surfaces considérés. Selon les chercheurs, les résultats montre que le virus de Covid-19 a une durée de vie de 4 heures sur du carton et plus de 96 heures sur du plastique. Dans les déplacements, on s’adosse partout; On tient les barres dans le bus ou le métro; on s’assoit sur des tables dans les pubs, les cafés, les restaurants. On ouvre des portes en touchant les poignets. On fait des emplettes dans le supermarché et on utilise des emballages en carton ou du plastique. Ci-dessous un aperçu des matières sur lesquelles le virus restent infectieux.

Les smartphones sont aussi des vecteurs de contamination et de propagation du virus. La vitre de votre téléphone avec du plastique ou du verre peut conserver le virus en vie pendant des jours. Les scientifiques parlent de deux à six jours. Cet outil est juger idéal et pratique pour suivre l’évolution de la pandémie localement à un pays ou à une commune par exemple. La Corée du Sud, la Chine: Hongkong et Taiwan ont testé avec succès des techniques s’appuyant sur les smartphones. Des politiques ayant évoqués le backtracking qui consiste à localiser géographiquement les habitants dans leurs déplacements via leur smartphones permettant ainsi de retracer leurs trajets. Les personnes qui ont été en contact avec un malade sont avertis par SMS. Elles peuvent à partir de ce moment se mettre en isolement ou aller se faire dépister. En Asie, il était recommandé pour ce dernier cas d’aller à vélo dans un centre de soins et non d’emprunter un transport public moyen qui pourrait augmenter la propagation du virus.
La géolocalisation va s’accentuer sur des personnes jugés suspectes ou déjà malades ou en cours de guérison. Le suivi sera fait en temps réel pour les cas suspects afin d’envisager des mesures appropriés comme le confinement ou l’isolement. D’autant plus que les consignes des gestes barrières sont difficiles à observer. Parfois, on s’oublie. Restreindre la circulation des personnes revient à réduire le nombre de contaminations afin pouvoir maîtriser la pandémie.

Covid-19: Situation de la Chine au 29 Mars 2020

Une autre approche du backtracking est la fonction de surveiller la position des personnes en quarantaine confinés dans les domiciles. Cette position permettra de veiller au respect du confinement qu’il soit partiel ou total. La position fait référence au GPS -Global Positionnement System-, à vos données de navigation sur internet, à l’IMEI -International Mobile Equipment Identity- de votre téléphone mobile et d’autres aspects dont l’opérateur GSM peut mettre en activité pour vous pister. La position affiche vos coordonnées en Longitude et en latitude plus connu sous le couple X,Y exprimée en Degré, Minute ou en Seconde en Degré Décimaux pour la plupart des cas. Ce couple de coordonnées va afficher votre position sur une carte ou bien votre trajet linéaire correspondant à vos déplacements. Et comme ces deux données principales Trajet et Position font parties des données personnelles encadrées par loi, même les pouvoirs publics ont besoin d’une autorisation pour accéder aux données personnelles d’un individu qui sont cette fois fortement corrélées à la santé. Cette technologie pose un réel problème de respect à la vie privée affirme quelques juristes mettant en avant le caractère sacré des données personnelles à ne pas être violées.

Seulement le Covid-19 aurait plutôt permis d’accéder aux données personnelles des millions de citoyens enfreignant ainsi la loi que l’État elle-même s’est fixé. L’apport de cette technologie a eu des effets positifs sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 en Asie notamment en Chine (Taiwan) et en Corée du Sud. Des cartes de mobilité des personnes infectées ont été produites pour circonscrire l’épidémie dans une région en appui des méthodes médicales déjà en cours. Reste qu’ailleurs en Algérie, ce méchant virus a mis fin à une contestation populaire qui était en cours depuis le 22 févier 2019: chacun évitant les rassemblements.

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