Le zonage est une division en secteurs ou en zones d’un espace suivant un certain nombre de paramètres qui peut être administratif, social, biologique ou géologique. En fonction de l’échelle, on distingue plusieurs types de zonages. Il y a le zonage en agriculture, en ressources pastorales, en ressources forestières etc… On peut aussi avoir le zonage en logement. Ici, ce type de zonage permet de diviser l’espace concerné en zone résidentielle, quartier défavorisé ou en quartier dangereux. Tout dépend de l’environnement dans lequel on se situe.
On a trois types de zonage forestier en fonction de la taille et de l’espace qui fait l’objet de travail. Quand l’espace est trop vaste, on est échelle macro. Quand l’espace est trop petit, on est en échelle micro. Entre les deux types, macro et micro zonage, c’est le méso-zonage. Si je veux faire un zonage à l’échelle d’un pays, c’est le macro zonage qu’il faudra utiliser. A l’échelle d’une ville, c’est le micro zonage. Le méso zonage sera fait entre la ville et le pays. Tout dépendra aussi de la qualité du niveau d’informations que nous avons. Avec des informations grossières on fait du macro ou du méso zonage. Dans le cadre d’une exploitation forestière, nous faisons du micro zonage. Si nous détenons des informations fines telles que la localisation des maisons ou la taille des parcelles des espaces cultivables, ceci permettra de faire du micro-zonage (Dr Defo, Université de Yaoundé I, 2018).
Le Zonage fait partie des mesures préconisées pour aller vers la durabilité. Cet exercice met en place des conditions favorables aux gestions durables des forêts et des territoires. Deux termes interpellent le géomaticien : la démarcation et l’identification.
Définir et démarquer les différentes unités de gestion comme les aires protégées, les forêts d’exploitation, les Unités Forestières d’Aménagement, les micros-unités d’affectation, les séries de production ou encore les productions agricoles. Ces deux verbes très utiles au géomaticien permettent :
- De clarifier et de sécuriser les droits des utilisateurs.
- De prévenir les conflits ou la spoliation foncière ou forestière
- D’éviter que les usages courants et incompatibles ne se superposent. Une plantation d’hévéa ne saurait être superposée dans un domaine forestier
- De ne pas attribuer des titres d’exploitation aux affectations concurrentes sur le même espace. Un permis minier ne saurait être attribué à un individu sur la même zone alors que ladite zone détient déjà un permis d’exploitation forestier attribué à un autre individu.
- De délimiter les zones d’exploitation minières des zones d’exploitations forestières sur un même espace.
Chaque zone est donc un espace délimité dans lequel, il est prescrit une ou plusieurs interventions précises. Les trois types de zonages évoqués à savoir le macro, le micro ou le maso zonage évitent le gaspillage des ressources et les conflits. Le macro zonage permet au gouvernement de disposer d’une assise cartographique connue et acceptée par les parties prenantes, qui plus est utilisé pour définir la localisation des chantiers. Pour le macro zonage, le produit attendu est le plan d’aménagement. Pour le micro zonage, c’est la carte des affectations des unités de gestion ou la carte du micro zonage que nous avons comme produit. Pour le méso- zonage, le produit est le schéma directeur.