20 avril 2024
SIG Géomatique

Schéma universel de lutte contre les risques et les catastrophes naturelles.

Trois phases sont prévus dans le phénomène des catastrophes naturelles.

La stratégie universelle de lutte contre les risques et les catastrophes est une chaine d’action qui comprend trois phases:

  • Il y a la phase d’avant la catastrophe ou la phase de la gestion du risque
  • La phase de crise ou la phase de la gestion de la catastrophe.
  • La phase d’après catastrophe ou la phase de réhabilitation et de reconstruction

L’un des aspects de la gestion des catastrophes est la gestion du risque. Ce risque peut être quantitatif. On définit le risque naturel comme la vulnérabilité du milieu physique, perçue comme Danger, multipliée par la vulnérabilité humaine entendue comme Fragilité se traduit par les mauvaises constructions des maisons caractérisées par les maisons sans plans d’architecture ou exposé sur les flancs de montagnes.

La phase d’avant la catastrophe.
Avec l’identification des zones avec un risque élevé dans une région de montagnes, tel que présenté par un cartographe qui a produit une carte à risque, cette phase est essentiellement basée sur la gestion du risque. Qui dit gestion du risque, dit prévoir ou prendre un certain nombre de disposition pour assurer la connaissance du risque. On parle des actions d’évaluation vers les actes de prévision. Les actions d’évaluation relève de l’identification et de l’inventaire du risque pour caractériser le phénomène. Pour caractériser un phénomène, il faut mettre en place une réglementation appropriée pour la mise en valeur de la zone. Soit au plan agricole, soit pour l’exploitation des zones ou d’autres usages.

Les actes de prévention concernent les actes d’alertes. Il faut imaginer le phénomène dans sa grandeur. On imagine par exemple que s’il ya une pluviométrie qui s’abat dans le

bassin versant, quel effet cela doit avoir sur le cours d’eau en sachant qu’on a construit des habitations dessus de sorte que le débit qui était si petit doit devenir grand. On peut aussi faire une autre simulation avec les inondations. Dans ce cas, on peut gérer les risques d’inondation en construisant des infrastructures comme des barrages qui vont inonder certaines rivières. Le barrage aura pour objectif aussi dévier les eaux vers les fleuves ou les limiter pour un certain temps. Des efforts conséquents sont à faire sur la nature pour prévoir une catastrophe naturelle. Un autre pan de la gestion du risque est basé sur la sensibilisation des hommes qui vivent en milieu de montagnes. C’est faire connaitre le statut de la zone qu’on veut sécuriser et donner des orientations. C’est aussi mettre en place une réglementation qui permet de respecter les normes en matière d’environnement.

Sur le plan de la vulnérabilité physique des lieux, il y a le cas de l’aménagement des zones qui présentent des menaces. Il y a l’aménagement du Lac Nyos dans la région du Nord-Ouest Cameroun qui, jadis avait causé la mort de nombreux Camerounais en polluant l’air avec un gaz d’une origine inconnue. Il y a l’aménagement de certaines vallées et la reforestation des flancs de montagnes avec pour but de contenir la menace qui s’exprime en termes d’éboulements et de glissements de terrain.
Sur la plan de la vulnérabilité humaine, il faut chercher à contrer les effets en renforçant les capacités des populations face aux catastrophes. A ce niveau, il y a trois types d’actions: On a les actions d’équipements, de sensibilisation des populations et les travaux de surveillance.

Outdoor public warning system (o.p.w.s.) speaker poles – they are designed to alert residents and visitors in the city of large scale emergences… such as earthquakes and tsunamis, or other significant dangers threatening the county population
Photo: patrick boury Flikr

Les travaux d’équipements. Il est question d’équiper la zone de montagne en infrastructures adaptées pour réduire le risque ou mieux gérer le catastrophe quand elle survient. Ces travaux se manifestent par la constructions des formations médico-sanitaires parce que s’il y a une catastrophe les gens seront blessées, on aura besoin de l’assistance médicale. L’installation des structures d’intervention rapides. En cas d’incendie lors de la catastrophe, on fait intervenir des sapeurs-pompiers. On prévoit souvent une base de sapeurs-pompiers non loin des zones à risques. Il y a l’équipement de la zone en « zones-refuges » qui permettent aux gens de se réfugier.

Les travaux de sensibilisation. Il y a la connaissance des caractéristiques d’un phénomène pour mieux sensibiliser sur les risques, ensuite il y a le suivi de l’application de la stratégie. Ces travaux visent à faire prendre conscience de l’existence du danger. Il faut organiser des séances d’apprentissage aux techniques d’auto-protection et de secourisme en cas de catastrophe. Il faut suivre l’application rigoureuse de la réglementation préventive en vigueur qui prévoit les techniques de construction de l’habitat adapté aux différents types de risques qu’ils soient sismiques ou volcaniques ou de glissement de terrain. On peut aussi noter pour cette réglementation les techniques d’aménagement des sols dans les zones à risques d’érosion.

Les travaux de surveillance consistent à mettre en place un dispositif de surveillance et de signalisation sonore de type sirène à déclencher en cas de danger imminent. Chaque pays soucieux des risques que présentent des régions de montagnes dispose d’un observatoire sismologique et d’un projet d’observatoire de déformations de la terre. En identifiant les indicateurs qu’on met sous surveillance, on peut contrôler le niveau de la menace quand il s’agit d’un volcan. Aujourd’hui, on a des indicateurs qui surveillent les facteurs de menaces. On a la capacité de savoir si le magma est entrain de progresser pour atteindre la surface. Il y a les facteurs de gaz qui montrent que les caractéristiques du gaz sont entrain de changer y compris la température. Ce sont des facteurs sur lesquels il faut tabler afin de gérer les risques. Dans les registres des pompiers, il y a les catégories d’alertes selon les types de menaces.

A la suite des actions de surveillance, il ya des actions de prévisions. Quand on surveille, c’est pour prévoir un danger. On surveille un volcan en observant les seuils des facteurs de risques (gaz et magma) et ensuite on donne l’alerte pour que les gens dégagent les lieux pour se mettre à l’abri dans les sites refuges ou dans les camps prévus par des équipes de gestion de catastrophes.

Dans un prochain post, nous verrons la phase de catastrophe et la phase d’après catastrophe.

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