4 mai 2025
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« Mieux comprendre le RDUE : Enjeux, défis et perspectives pour le Cameroun »

RDUE Règlement sur la Déforestation de l’Union Européenne

Nous nous sommes retrouvés à l’Agence Française de Développement le 14 Avril 2025 pour une conférence sur la déforestation et la dégradation des forêts. Il a été question d’expliquer les objectifs de ce règlement , ses principales caractéristiques et enfin les enjeux et perspectives pour le Cameroun.

Le RDUE, une autre solution contre la déforestation. Son objectif est de s’attaquer au problème mondial de la déforestation avec une contribution incluant un cadre législatif mise en place par l’Union européenne.
Le règlement exige que les produits de rente tels que le cacao, le café, le bois, le soja, le bétail, l’huile de palme, le caoutchouc et leurs produits dérivés qui vont être commercialisés sur le marché de l’Union Européenne soient cultivées et produits sans entrainer ni de déforestation, ni de dégradation des forêts. Le règlement étant bidirectionnel, les producteurs européens se doivent aussi d’appliquer le règlement pour leurs produits qui vont être vendu sur le marché des autres pays.

Après le 31 décembre 2020 qui est la « cut-off date » entendu comme la date de référence, aucun produit issu de la déforestation ne pourra plus être commercialisé sur le marché de l’UE.
L’une des caractéristiques de ce règlement est la légalité et la durabilité qui impliquent les matières premières êtres produites conformément aux lois nationales du pays de production et au droit international applicable en la matière.
Un système de traçabilité est mis en place pour suivre par exemple le café de la parcelle à l’exportation, tout en veillant à ce que cette parcelle n’est pas subie de dégradation après la date de référence. La traçabilité va impliquer des outils permettant de collecter les coordonnées des parcelles par géolocalisation et des bases de données géospatiales pour stocker à archiver les références liées aux parcelles qui produisent ces matières premières.


Deux questions ont particulièrement retenu mon attention

1/
Les images satellitaires et aériennes qui ont été prises dans la localité de Ntui, région du Centre Cameroun dans une cacaoyère ont démontré qu’à trente mètres du sol ces images démontrent que c’est de la foret simplement, il y a également des images qui ont été prises pour une foret vierge qui n’a pas de différence nette entre une foret plantée donc, ayant le cacao en dessous et une foret n’ayant pas de cacao. Là où les forets ont été caractérisées comme étant vierges disons primaires, il été rencontré des palmiers à huile et la dissémination des palmiers à huile démontre à plusieurs égards que ce sont de vieilles jachères.

Voici mes questions.

  • Comment est-ce que les outils qui sont mis en place vont pouvoir faire une distinction nette entre les forets qui sont primaires et n’ont pas fait l’objet antérieurement d’une culture puisque les vieilles jachères avec le taux de reconstitution de a foret peuvent laisser croire que ce soit les forêts sinon quelles sont les mesures qui permettront a partir de ces différences qu’on ne soit pas entrain de pénaliser l’extension des cacaoyères sous le prétexte que ce sont des forets alors que ce sont les critères qui démontrent que ce sont des vielles jachères.
  • S’il faudra donc que l’on fasse une différence entre les jachères et les forets est-ce qu’il existe une approche de caractérisation de ces jachères?

2/
Je vais d’abord faire comme ci je suis totalement d’accord avec tout ce qui s’est dit jusqu’à présent. J’ai deux questions…
S’il arrive que les populations ne s’arriment pas à ce règlement, est-ce qu’on le change ou bien on vient voir les populations concernant ce règlement….?
La deuxième question c’est le rôle de la société civile, on a souvent des problèmes sur le terrain a traduire de façon claire ce que l’Union européenne demande, qu’est ce que attendez de la société civile camerounaise par rapport à ce règlement?


En marge de cette conférence, certains pays comme la Tanzanie se sont lancés à adopter le règlement comme moyen de contribution à la réduction de la déforestation. La Tanzania Coffee Board -TCB- en Tanzanie, en collaboration avec les coopératives de commercialisation, les agriculteurs, les acteurs du secteurs privés, les coopératives agricoles et d’autres entités ont en projet de collecter à partir d’une application android les données de géolocalisations des parcelles de producteurs de café. Cette activité permettrait de renforcer et de maintenir le registre des producteurs de café. Raison pour laquelle la Délégation de l’Union Européenne en Tanzanie et la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est ont lancé un appel à soumissionner pour apporter une Assistance Technique à la TCB afin de soutenir la collecte et la géolocalisation de 200 000 exploitations caféières réparties dans les différentes régions du pays.

Les experts en télédétection, cartographie, les gestionnaires de bases de données et les experts en suivi-évaluation sont mobilisés dans les appels à manifestation d’intérêt pour contribuer à la mise en œuvre de ce règlement.

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