Des entrepreneurs et des chercheurs ont crées des drones équipés de capteurs visuels et de caméras infrarouges.
Un drone désigne un aéronef de masse négligeable sans pilote et sans passager à bord qui est télécommandé depuis le sol ou programmé pour voler pendant des heures de façon autonome. Sans personnel de pilotage à bord, le drone est télécommandé en Wifi ou par fréquences radio via une boite de commande manuel, un téléphone portable ou une tablette. Les différentes catégories d’utilisation des drones sont militaires ou civils. La particularité de cet engin (UAV: Unmanned Aerial Vehicle) est qu’il est équipé d’une caméra permettant de réaliser des photographies ou des vidéos lors de ses missions. L’aspect agile de cet objet volant est qu’on peut modifier ses caractéristiques principales en l’équipant autrement pour lui attribuer d’autres fonctions.
L’utilisation civile du drone se fait dans les domaines de l’hydrologie, la foresterie, le transport, le tourisme, le géomarketing, la sécurité, la démographie, l’aménagement du territoire, la santé publique, la prévention des risques naturels, la gestion des ressources naturelles, l’agriculture etc. Ce dernier point a retenu l’attention des scientifiques de l’Institut d’Agriculture de Tasmanie en Australie qui ont mis au point un drone équipé de capteurs visuels et de caméras infrarouges avec l’objectif de contrôler le bétail à distance mais aussi de pouvoir s’apercevoir de certaines maladies. L’idée est de faire décoller un drone qui va scanner un troupeau et enregistrer des données thermiques comme la chaleur émise par une bête pour détecter si un mouton a de la fièvre par exemple. La précision va au-delà de la température d’une bête. Comme pour la végétation où nous avons les signatures spectrales des différents types de végétation (forêt, savane, steppe etc); dans le cadre de cette recherche, la brebis et l’agneau ont chacune une signature thermique, les capteurs vont donc faire un lien entre les signatures thermiques de chaque bête et celles enregistrées au préalable pour détecter les cas possibles de maladie sur un animal et les chances de ce dernier de rester en vie.
L’utilisation de cette innovation permettrait de réduire le taux de mortalité élevé observé dans le bétail. Investir dans un drone qui permettrait de connaitre l’état de santé de ces bêtes serait une opportunité pour les éleveurs du Sud de la Tasmanie. Ces drones fonctionnent sous la pluie et la neige légère, période particulière pendant laquelle les moutons mettent bas.